Mères et ambitieuses
Histoires à succès
Si on vous parle d’une femme investie dans sa carrière professionnelle et à la fois comme mère de famille, comment la voyez-vous? Elle néglige ses enfants, elle doit être dépassée, elle ne doit pas les voir beaucoup, sa famille passe après son travail, et j’en passe.
Cette semaine, nous avons décidé de vous démontrer que l’on peut être une femme pleine d’ambition professionnelle tout en étant impliquée dans sa vie de famille.
Trois femmes, mamans et travailleuses, ont accepté de nous partager leur réalité en nous dévoilant leurs questionnements, leurs difficultés, leur succès et leurs conseils pour trouver l’équilibre.
Ont-elles eu peur de l’impact que pouvait avoir la maternité sur leur carrière? Ont-elles rencontré des employeurs peu conciliants? Est-ce qu’elles ont trouvé un équilibre entre leurs différentes sphères de vie? Ces femmes inspirantes répondent à nos questions!
Caroline, Directrice Gouvernance et performance en gestion de patrimoine. Maman (monoparentale) de Christophe 12 ans, jeune acteur, et Laurie 10 ans, passionnée de gymnastique.
Être bien entourée et recevoir le soutien de mes proches, qui comprennent mon investissement au travail, est indispensable! Sans eux, l’équilibre serait beaucoup plus fragile.
« Je travaille chez Desjardins depuis maintenant 23 ans. Pour moi, avoir des enfants était une évidence, j’ai alors dessiné mon plan de carrière en fonction de ce choix.
Peu de temps après la naissance de ma fille, l’entreprise m’a appelée pour intégrer un nouveau poste très intéressant pour moi. Initialement, je devais reprendre quelques mois plus tard, j’ai alors posé mes conditions. J’ai repris un jour par semaine le 1er mois, deux jours le 2ème mois, et ainsi de suite jusqu’à reprendre à plein temps.
Au sein de Desjardins, j’ai toujours senti une belle ouverture vis-à-vis de la conciliation travail-famille. À tel point que les opportunités d’évolution sont toujours venues de mes supérieurs.
Il est indispensable de connaitre nos limites et de les respecter. En effet, je travaille souvent 55-60 h par semaine et même, parfois, jusqu’à 70 h. Quand on y consacre autant de temps, c’est primordial d’être sur son X et d’aimer ce qu’on fait, de s’épanouir dans le travail. Aussi, j’ai adapté mes moments de travail autour des moments avec mes enfants (tôt le matin, le soir après leur coucher, et la fin de semaine lorsqu’ils sont occupés). J’analyse constamment la situation à la maison et les enfants savent me dire quand ils ont besoin. Je me consacre alors à eux à 100 %. Leurs passions sont également assez prenantes, mais leur transmettre le goût de s'épanouir dans un domaine est important pour moi.
Être bien entourée et recevoir le soutien de mes proches, qui comprennent mon investissement au travail, est indispensable! Sans eux, l’équilibre serait beaucoup plus fragile.
Enfin, soyez-vous même, respectez vos propres limites, et continuez de croire en vos rêves pour aller plus loin et atteindre vos objectifs! »
Emily*, Travailleuse sociale. Maman (monoparentale) de trois enfants de 1 an, 5 ans et 8 ans.
*le nom a été modifié pour garder l'anonymat de la personne
Il faut prendre le temps de remettre nos priorités à leur place et poser nos limites lorsqu’il y a un déséquilibre.
« À la naissance de mon premier enfant, j'ai ressenti le besoin d'être très présente pour lui. J'ai alors adapté ma carrière pour respecter ce besoin.
Au cours de ma carrière, j’ai rencontré certains supérieurs qui n’avaient aucune compassion, qui ne voulaient pas comprendre que la conciliation avec ma vie de famille était très importante. J'ai appris à être très transparente avec mes supérieurs dès le départ sur mon intention de prioriser ma famille.
L’équilibre est possible, mais cela demande des adaptions constantes et des remises en question en fonction de l’évolution de la vie de famille ou professionnelle.
Il faut prendre le temps de remettre nos priorités à leur place et poser nos limites lorsqu’il y a un déséquilibre. »
Valérie, Agronome et impliquée dans la production laitière familiale (Ferme Mayrand à Saint-Casimir). Maman de deux garçons de 2 mois et 3 ans.
L'équilibre est possible. Pour y arriver, il faut établir un horaire et une routine.
« Je n’ai pas eu peur que la maternité freine ma carrière. En fait, je n’ai jamais pensé à ça. Il y a de l'ouverture de la part des patrons, c'est normal pour eux. Je ne ressens pas de pression de la part de mon employeur.
Si mes enfants sont malades, et qu’ils ne peuvent aller à la garderie, je m’organise avec ma mère ou ma belle-mère, au besoin, mais la souplesse dans mes horaires de travail me permet d'être présente également. Dans ce temps-là, je reprends mes heures en soirée.
Également, le fait que les enfants soient en CPE, plutôt qu'en garderie privée ou en milieu familial, est avantageux, car ils sont toujours ouverts que ce soit l'été ou la relâche.
L'équilibre est possible. Pour y arriver, il faut établir un horaire et une routine (travail-étable-famille). La routine permet de déléguer qui va à la garderie et quand, qui va faire le travail à l'étable et à quel moment de la journée. En étant disciplinés, l'équilibre tient dans le temps.
Le truc pour une meilleure conciliation est de s'écouter et de prendre l'aide qui est offerte par les proches. »
Merci à ces femmes de nous avoir partagé une part de leur vie!
Coralie Jourdan, adjointe administrative