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Orientation et Pratiques, au pluriel

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Cet article fera état des différents secteurs de pratique qui existent dans le domaine de l’orientation. Pratiques, au pluriel : cela renvoie à la diversité du domaine des sciences de l’orientation ; une science qui est à la fois objective (empirique, recherches, etc.) et subjective (relations, confiance, cheminement, etc.). Il est important de souligner la richesse du domaine de l’orientation qui amène, au monde du travail, une base solide, en commençant par l’exploration de soi/du marché du travail jusqu’à la satisfaction au travail. 

Reconnaître la place du conseiller d’orientation 

Le conseiller d’orientation est vu comme l’expert du monde du travail qu’il s’agisse de l’employabilité – le potentiel/les compétences, le choix de carrière, le marché du travail, les professions, les formations, pour ne nommer que ces sujets. Mais, rappelons que le monde du travail est bien large. Il devient important de comprendre la richesse et la complexité de cet univers. Ce dernier est divisé par plusieurs petits mondes, que nous appellerons plutôt des secteurs de pratique. Nous y reviendrons. 

Utiliser le mot expert s’appuie sur le principe qu’un conseiller d’orientation est un scientifique. En effet, au Québec, l’orientation scolaire a connu deux périodes, dont la première, située entre 1930 et 1960, était une période de construction de balises scientifiques. Donc, le souci de démontrer la pertinence de ce domaine est passé par l’objectivité de sa nature. Les sciences de l’orientation se sont bien développées depuis. 

L’essor de l’orientation au Québec, durant les années 30, a été marqué, entre autres, par la Grande Dépression, caractérisée par un taux de chômage élevé jamais connu. C’est aussi une dizaine d’années plus tard qu’apparaîtront les premières institutions en orientation, soit les premières inspirations de l’approche et de la pratique clinique de l’orientation. La pratique privée s’instaurera alors, en fondant ses balises sur la science, la psychométrie et la psychologie.  

Alors, reconnaître la place du conseiller d’orientation devient pertinent lorsqu’on comprend son rôle pivot. Dans les années 1960, l’orientation est marquée par son implantation dans le milieu scolaire. Ce milieu, terrain parmi tant d’autres, amènera l’autre conception du conseiller d’orientation, c’est-à-dire l’intervenant. Le c.o. sera souvent un professionnel qui facilite l’entrée dans les différents services d’aide existants, car il adoptera souvent une approche holistique de l’individu : le travail, la personne, le social et la réalité. 

Six secteurs de pratique  

Ainsi, nous pouvons voir comment le conseiller d’orientation se spécialise dans son approche et dans son contenu, afin d’être en mesure de couvrir tout l’univers de l’employabilité. Les six secteurs de pratique suivants apportent une lumière sur les diverses thématiques abordées dans les sciences de l’orientation. La spécialisation dans ces thématiques se veut une approche favorisant : 1) l’accompagnement ciblé d’une diversité de clientèle ; 2) l’accompagnement selon différentes étapes de vie ; et 3) une pratique favorisant les intérêts et les compétences du professionnel lui-même.  

L’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec (OCCOQ) définit le conseiller d’orientation comme suit : 

« Les c.o. sont des professionnels de la relation d’aide, de l’orientation et du développement de carrière qui pratiquent dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines. Ils accompagnent les personnes de tous âges, à toutes les étapes de leur vie. Leurs interventions visent le développement de l’autonomie socioprofessionnelle et la prise de décisions éclairées, sur les plans professionnel, scolaire et personnel, en adéquation avec l’identité et les besoins de la personne. Leur clientèle peut également être constituée de groupes ou d’organisations. » 

En bref, les sciences de l’orientation permettent, dès la formation d’un étudiant, de se distinguer par ses secteurs de pratique. Si l’intérêt pour cette profession est grandissant, il n’en demeure pas moins que sa pratique est à promouvoir.  

Christie Salumu Mulimbi, conseillère d'orientation à l'APE

Sources : Université Laval - Faculté des sciences de l'éducation | Banq | Ordre des conseillers et conseillères d'orientation du Québec